Nombreux sont les mythes et réalités du recyclage ! Décryptons le vrai du faux de 8 idées reçues.
Le recyclage et la diminution des déchets sont la responsabilité de tous, mais certaines affirmations ont tendance à masquer la réalité et peuvent induire en erreur.
Afin de conserver et préserver notre environnement, il est important de distinguer le vrai du faux.
1. Il faut rincer les contenants avant de les mettre au recyclage
Vrai ! Les contenants doivent être rincés avant d’être mis au bac bleu. D’abord, pour éviter le désagrément des odeurs aux travailleurs des centres de tri, mais aussi pour éviter de contaminer les autres contenants ou matières qui se retrouvent au recyclage.
Il ne s’agit pas de les laver ou de les mettre au lave-vaisselle ! Il suffit de les rincer afin d’éliminer les résidus.
2. Il faut imbriquer les emballages
Faux ! Au centre de tri, la distinction entre les matières est faite par des machines qui les reconnaissent et qui les regroupent. Si vous imbriquez une canette dans une boîte de céréales, les machines auront plus de mal à les reconnaître. Mieux vaut mettre les matières en vrac au bac.
3. Il faut retirer les couvercles des contenants
Vrai ! Les couvercles ne sont habituellement pas composés de la même matière que le contenant. Ils seront donc destinés à deux procédés de recyclage différents.
4. Une canette, une bouteille ou un morceau de plastique qui porte une étiquette ne peut pas être recyclé, car ce sont des matériaux mélangés
Faux ! Idéalement, quand cela est possible, il vaut mieux retirer l’étiquette. Cependant, si elle est toujours en place, elle sera retirée pendant le processus de manutention au centre de recyclage.
Mieux vaut une bouteille avec étiquette au recyclage qu’une bouteille à la poubelle 😉
5. La boucle de Möbius indique que le produit ou l’emballage est recyclable
Faux ! Voilà une des idées reçues sur le recyclage qui a de grosses conséquences sur la qualité du recyclage. Le ruban de Möbius ne signifie pas que vous pouvez mettre le produit dans votre bac de recyclage. Tout dépend de ce qui est accepté par votre service de recyclage local.
Mettre des matières résiduelles dans le bac de recyclage simplement parce qu’il y a ce symbole, alors qu’il n’est pas accepté par le service de recyclage local, risque de contaminer le flux de matériaux recyclables et fait plus de mal que de bien.
Pour être sûr que votre produit peut être mis au bac bleu, consultez l’application mobile Ça va où ?, ou le site internet de Recy-Québec qui vous donnera des conseils adaptés selon votre municipalité.
6. Recycler le verre consomme trop de ressource
Faux ! Oui, le verre est extrêmement gourmand en énergie et en eau. Une fois collecté et trié, le verre fait l’objet d’une refonte à 1400°C avant d’être moulé en de nouvelles bouteilles et bocaux.
Cependant, contrairement à ce que nous pourrions penser, le recyclage du verre est largement moins impactant que la fabrication de verre tout neuf.
7. Si c’est du plastique, du verre ou du métal, ça va au bac de recyclage
Faux ! Faux ! Faux ! Les matières acceptées au bac sont les contenants, les emballages ou les imprimés.
Et encore là, même la définition de « contenant, emballage ou imprimé » implique des nuances. Les plastiques, par exemple, ne sont pas tous égaux devant le recycleur. Ceux qui ont le numéro 6, les fameux contenants de champignons bleus, par exemple, ne sont pas recyclables.
Quant aux sacs de plastique, ils causent énormément de problèmes dans les centres de tri. Ils se coincent dans les équipements, provoquant des bris et des retards dans les opérations. Si vous les mettez au bac, veillez à tous les regrouper dans un seul sac transparent noué, afin de faciliter leur repérage sur la chaîne de tri.
Dans le doute, consultez toujours l’application mobile Ça va où ?, ou le site internet de Recy-Québec. Si le doute persiste, il vaut mieux le mettre à la poubelle.
8. Trier c’est inutile, car tout finit au site d’enfouissement de toute façon
Faux ! Cette affirmation fait partie des mythes et réalités du recyclage qui ont la peau la plus dure ! Pourtant, les centres de tri n’ont aucun intérêt à enfouir les matières résiduelles puisque qu’elles sont une source de revenus, quand enfouir représente en revanche un coût.
Selon les plus récentes données colligées par Recyc-Québec, plus de 80 % des matières reçues par les centres de tri sont envoyées à des conditionneurs ou des recycleurs qui leur donneront une seconde vie.
Ricova ne possède pas de site d’enfouissement et part du principe que ce qui est le déchet d’une organisation est la matière première d’une autre. 96 % de la matière reçue dans ses centres de tri sera traitée et destinée à être revalorisée.