Il est facile de négliger cette dernière goutte d’eau au fond d’une bouteille en plastique. Après tout, ce n’est qu’un peu d’eau. Elle finira bien par s’évaporer ou retourner dans le sol, non ?
Vous terminez votre bouteille d’eau en sortant de la maison ou après le dîner. D’un geste rapide, vous la jetez dans le bac de recyclage (enfin, on espère). La bouteille résonne d’un bruit creux en touchant le fond du bac. Une chose de moins à penser. Pourtant, cette dernière goutte pourrait avoir plus de conséquences qu’on ne l’imagine.
Si la bouteille est dirigée vers un site d’enfouissement, l’eau qu’elle contient pourrait rester piégée pendant des décennies. Les sites d’enfouissement modernes sont conçus pour éviter la contamination des sols et des nappes phréatiques en bloquant les infiltrations. Mais cette protection signifie aussi que l’eau à l’intérieur des bouteilles reste enfermée. Elle ne peut ni s’évaporer ni retourner dans le sol.
Le plastique, lui, ne disparaît pas non plus. Sous l’effet de la chaleur et de la lumière du soleil, il se dégrade lentement, libérant des microplastiques et des résidus chimiques dans le sol et l’eau. Cette dégradation contribue à la pollution environnementale, aggravant le problème au fil du temps.
L’échelle du phénomène est difficile à imaginer. Le monde produit environ 500 milliards de bouteilles en plastique chaque année, mais seulement 12 % d’entre elles sont recyclées. Si seulement 5 % sont jetées avec une cuillère à soupe d’eau à l’intérieur, cela représente près de 7 millions de gallons d’eau potable perdus chaque année, l’équivalent de dix piscines olympiques d’eau potable. C’est de l’eau propre, traitée, destinée à la consommation, qui se retrouve inutilisable simplement parce qu’elle est piégée dans du plastique.
Certaines entreprises d’emballage travaillent sur des solutions, comme la conception de bouteilles permettant une vidange plus complète. Mais la solution la plus simple reste à la portée de tous : vider la bouteille avant d’en disposer. Ce geste permet à l’eau de retourner dans le cycle naturel, là où elle peut être réutilisée plutôt que perdue.
Ce geste peut sembler insignifiant, mais à grande échelle, l’impact est réel. Les millions de gallons d’eau piégés chaque année dans les sites d’enfouissement représentent non seulement une perte de ressources précieuses, mais aussi une rupture dans le cycle naturel de l’eau. L’eau potable devient une ressource de plus en plus rare. L’emprisonner dans du plastique, où elle n’a aucune utilité biologique, est une perte silencieuse mais évitable.
Un regard plus large
Cette idée de l’eau propre scellée dans du plastique pendant des siècles est une image forte. Elle symbolise le gaspillage plus large de nos ressources naturelles. Mais la réalité est plus nuancée : l’eau contenue dans une bouteille n’est pas perdue pour toujours, mais elle reste piégée suffisamment longtemps pour perturber le cycle naturel.
Le véritable enjeu n’est pas tant l’eau que la façon dont nous traitons les matériaux qui l’entourent. La majorité des bouteilles en plastique ne sont toujours pas recyclées, souvent à cause d’erreurs de tri. Cependant, chaque geste compte. En recyclant une bouteille, on évite de piéger cette ressource dans un site d’enfouissement, permettant ainsi à l’eau et au plastique de rester en circulation.
L’impact au quotidien
Chez Ricova, nous travaillons à préserver les ressources en maintenant les matériaux recyclables, comme le plastique, le papier et le métal, en circulation. L’image de l’eau piégée dans une bouteille illustre ce qui se produit lorsque des ressources précieuses sont perdues inutilement. En gardant les matériaux en circulation, nous évitons ce type de gaspillage. Chaque matière recyclée contribue à préserver les ressources naturelles et à réduire la pression sur l’environnement.